Intervenants :

Monsieur Mehdi Jomaa (MJ), Ex-Chef du Gouvernement

Monsieur Tawfik Jelassi (TJ), Ex-Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication

Monsieur Hédi Larbi (HL), Ex-Ministre de l’Equipement, de l’Aménagement du Territoire et du Développent Durable.

Cet événement a eu lieu Dimanche 22 février 2015 à Columbia University, à NYC

C’est dans le cadre de sa tournée de conférences en Amérique du Nord que Mr. Mehdi Jomaa, accompagné de ses deux ex-ministres Mr. Tawfik Jelassi et Mr. Hédi Larbi ont répondu positivement à l’invitation de notre Association TUNESS afin de participer à une table ronde sur le thème : « Pluralisme et défis démocratiques en Tunisie ».  Cette table ronde n’aurait pas eu lieu sans l’aide de Mr. Kamel Jedidi, éminent professeur à Columbia University, NYC, et membre honorifique de TUNESS qui a joué le rôle de coordinateur entre messieurs les Ministres et notre Association et a facilité la rencontre en nous ouvrant les portes de sa prestigieuse université.

 

Malgré un emploi du temps extrêmement chargé, nos trois invités, accompagnés de leurs épouses, ont eu la générosité d’accorder leur dimanche après-midi à la communauté tunisienne vivant à NYC et ses alentours. C’est donc en toute simplicité, sans protocole et dans une ambiance très conviviale que nous avons abordé cet échange.

Cette table ronde s’est articulée autour de trois thèmes touchant à la responsabilité de chacun des ex-ministres. Les échanges ont eu pour objectif non pas de faire un bilan ou de chercher un consensus sur les plan de travail que la Tunisie devrait proposer pour l’agenda 2015, mais plutôt de permettre de comprendre, dans le contexte de leurs prises de fonctions, l’état actuel du pays et l’étendue du travail à réaliser.

La formation de ce gouvernement de technocrates dirigé par M. MJ s’est imposée comme une évidence pour d’une part apaiser les tensions sociales, elles même véhiculées par les tensions entre les partis politiques, et d’autre part rassurer la population en renforçant la sécurité du pays via un travail de terrain pour redorer le blason et mettre à disposition de la police des moyens matériels capable de faire face à toute mesure sécuritaire.

L’objectif de ce gouvernement fut de conduire le pays vers la dernière phase transitoire; celle des élections législatives et présidentielles. MJ nous confie que la force de son gouvernement pour réussir cette mission fut également sa faiblesse; le fait que ses membres se soient formellement engagés à ne pas participer aux élections leur a certes donné une crédibilité, mais aussi il explique que cette neutralité affichée les a mis à l’écart de tout soutien des partis politiques.

L’étendue des problèmes était plus importante que ce à quoi ils s’attendaient. Les problèmes majeurs rencontrés sont d’ordre institutionnel. Parmi les sujets consensuels, il ressort la nécessité d’adopter la question de la cohérence des politiques publiques envers les enjeux de développement (économique, social, politique, universitaire, scientifique, énergétique, etc.). Le débat a ainsi mis l’accent, avec insistance, sur l’importance de cette cohérence sans laquelle aucun de ces objectifs ne pourrait effectivement mener seul à un développement durable pour tous.

La Tunisie a pu faire une révolution politique; selon MJ, elle doit maintenant faire une révolution économique. Pour atteindre cette dernière, il lui faudra composer avec les quatre thèmes suivants :

  1. Vision ;
  2. Stratégie ;
  3. Leadership ;
  4. Réformes.

Cette table ronde fut très instructive. Soulagés de leurs charges politiques, ces trois ministres nous ont parlé avec beaucoup de simplicité, de décontraction dans le ton, dans la forme et surtout dans le contenu de leurs discours. S’en est suivie une réception très conviviale pendant laquelle messieurs les ex-ministres et leurs épouses ont pris le temps de discuter et de sympathiser avec tous les tunisiens présents.

Pour conclure nous retiendrons cette phrase emblématique prononcée à cette occasion par M. MJ: «  La démocratie ce n’est pas que des mots ; il faut qu’elle devienne un comportement. On est sur la bonne voie mais le chemin est encore long ! ».

Un vent démocratique a définitivement soufflé sur la classe politique tunisienne. Messieurs Mehdi Jomaa, Tawfik Jelassi et Hédi Larbi en donnent un bel exemple !

Qui sommes nous

L’association T U N E S S (Tunisian Network for a Successful Society),  basée à NYC, a vu le jour après la Révolution Tunisienne. Cette association, à but non lucratif, apolitique et non religieuse est formée de Tunisiens résidant à New York et en Tunisie appartenant à divers secteurs d’activités (Universités, Banques/Finance, Nations-Unies, etc.).

Notre association est indépendante, autonome, entièrement financée et gérée par ses membres.

Je vous remercie d’avance pour l’intérêt que vous portez à ce point presse et dans l'attente de vous lire très vite, veuillez agréer, l'expression de mes sentiments les plus sincères.

Cordialement,

TUNESS Media Liaison

Contact :Douha Boulares,
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